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Style avec M Le magazine du Monde
Trois questions à Yevgeniy Fiks
24.01.2014 à 08h17 | Propos recueillis par Philippe Dagen
Cet artiste explore les relations entre Etats-Unis et Union soviétique à travers des peintures, des installations... Sa récente enquête sur les rapports entre anticommunisme et homophobie aux Etats-Unis durant la guerre froide est présentée à la galerie Sator, à Paris.

Comme un artiste post-soviétique, né à Moscou en 1972, venu à New York en 1994. Les débuts ont été durs. Je suis passé de la peinture réaliste socialiste apprise en URSS à l'art conceptuel, que j'ai découvert en arrivant aux Etats-Unis. Peu à peu, j'ai conçu mon « postsoviet project » et, depuis dix ans, je le développe.
Où puisez-vous vos informations ?
Dans les livres, les archives, les bibliothèques. En parlant aux témoins aussi. Mais je ne suis pas un historien : je me laisse attirer par ce qui est le plus conflictuel, le plus violent. Le communisme est encore un tabou aux Etats-Unis.

Comment passer de l'histoire aux œuvres ?
Selon les sujets. Quand je m'intéressais aux images de l'URSS à Hollywood, le film et la peinture s'imposaient. Aujourd'hui, ce sont la photo et le texte qui font le mieux écho à la part de propagande qui a marqué ces propos et cette période. C'est juste une question d'adéquation.
- Philippe Dagen
Journaliste au Monde
A voir
« Homosexuality is Stalin's Atom Bomb to Destroy America », Galerie Sator, passage des Gravilliers, 10, rue Chapon, Paris 3e. Tél. : 01-42-78-04-84. Du mardi au samedi de 14 heures à 19 heures. Jusqu'au 22 février. galeriesator.com